Elu talent d’or Société Générale du match entre la France et l’Irlande, le seconde ligne Yoann Maestri s’est à nouveau distingué dans les phases de combat, où son abattage est impressionnant. La promesse d’un long bail sur la scène internationale, taillée pour ses épaules de géant.
Malgré le match nul (17-17), largement ressenti comme une défaite par les joueurs du XV de France, le match de dimanche contre l’Irlande a réservé quelques enseignements positifs. En deuxième ligne, la confirmation que Yoann Maestri est fin prêt pour le niveau international en est une.
Depuis le départ de Fabien Pelous, le XV de France se cherchait un deuxième ligne complet, constant dans ses performances et autour duquel construire dans la continuité. Il serait pourtant précoce d’annoncer Yoann Maestri comme le digne successeur du joueur le plus capé de l’histoire du rugby français. Mais ses deux premières titularisations, contre l’Ecosse et l’Irlande dans le Tournoi, sont porteuses de grandes promesses. Suffisament en tout cas pour que le Toulonnais de formation soit désigné Talent d'or Société générale. Même si cette distinction individuelle ne suffisait pas à gommer la frustration de l'échec collectif. "A domicile, un résultat autre qu’une victoire est toujours une déception. On a été poussif en première mi-temps. Il nous a fallu une grosse seconde mi-temps pour revenir dans la partie. On s'est mis dans le pétrin nous-mêmes. Rien n'est perdu, mais c'est une déception. On a montré de l'orgueil et de la discipline. Ça s'est bien passé en touche, mais on a pas pu en tirer trop de pénalités."
Sauteur privilégié
Si on ne l’a que peu vu sur les largeurs, l’omniprésence des Irlandais dans les zones de ruck l’obligeant à rester concentré autour des points d’impact, le seconde ligne toulousain (formé à Toulon) fut tout de même l’auteur de dix plaquages. En touche, il fut également le sauteur le plus cherché (et trouvé) par le lanceur, que ce soit Dimitri Szarzewski ou William Servat. Il s’est même permis de voler un ballon à la légende Paul O’Connell, en première période.
Une copie qui mérite donc d’être saluée pour le jeune toulousain. Et parmi les impressionnés, son opposant du jour Paul O'Connell, légende du poste, y est allé de son compliment. "Je l'avais vu à la télé, grand et costaud. Mais j'ai été frappé par la capacité d'un joueur avec un tel gabarit à se relever si vite. Il plaquait et se rendait disponible pour intervenir immédiatement sur l'action suivante. Je pense qu'il est là pour un bon petit moment".