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Cours de prostitution en Espagne : débouchés assurés
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Cours de prostitution en Espagne : débouchés assurés
Alors que le chômage atteint des sommets, une formation propose d’apprendre les rudiments du plus vieux métier du monde. Et pour l’instant, ça n’a rien d’illégal.
« Travail immédiat ! Cours de prostitution professionnelle. Un travail très rentable pour les deux sexes. »
L’affiche, apparue dans les rues de Valence en Espagne, ne permet plus aucun doute : devenir prostitué(e), mais un(e) pro, cela s’apprend aussi. Et même, après la formation, les enseignants du cours promettent un travail immédiat…
Une offre qui donne à réfléchir dans un pays qui affiche un taux de chômage de presque 25% de la population. Mais quelles doivent être les compétences requises pour pouvoir se former ? Il faut, toujours selon l’annonce, être majeur, avoir une bonne prestance et ne pas être timide…
Les affiches ont fait leur apparition dans les rues de Valence pour la première fois, en mai dernier : la formation s’étale sur une semaine et propose des classes théoriques mais aussi pratiques. Deux heures par jour pendant lesquelles l’élève s’exerce sur des jouets sexuels, le Kamasutra et d’autres matières portant sur le sexe. Prix des cours : 100 euros, un poste de travail étant assuré à la fin de la formation.
Une enquête judiciaire a été initiée par le gouvernement de la Communauté Autonome de Valence : y-a-t-il un délit de proxénétisme ? Les juges ont estimé, un mois plus tard, que ce n’était pas le cas : aucun élément probant n’a révélé que le cours s’adresse à des mineurs ou qu’il prône la prostitution.
C’est ainsi que, en l’absence de toute preuve de délit, les formateurs ont recommencé la recherche d’élèves il y a quelques semaines. Une rentrée scolaire en quelque sorte. De nouveau, des affiches de recrutement comportant un numéro de téléphone portable ont été collées dans les rues de la ville :
« Pour les exercices pratiques, il faut se diriger vers des professionnels du sexe dans un appartement du quartier de Ruzafa. Là-bas ils montreront aux élèves ce qu’ils doivent faire, comment le faire et où », a expliqué la personne au bout du fil, à Rosana Crespo, journaliste du quotidien ABC à Valence. Deux jours plus tard, le discours avait notamment changé. Une toute autre réponse a été faite aux journalistes...
« Il doit y avoir une erreur, j’ai ce portable depuis août et l’annonce date de mai, j’ai reçu au moins 70 appels aujourd’hui, je ne sais pas de quelle formation vous me parlez. »
« C’est faux. Ils m’avaient même donné rendez vous quand je leur ai dit que j’étais intéressée. Comme les autorités de la région sont à nouveau sur l’affaire, ils doivent se méfier », précise la journaliste d’ABC.
En effet, après la nouvelle recherche d’élèves, quelques membres des partis politiques régionaux ont demandé que l’affaire soit à nouveau ouverte afin interdire ce genre de cours. La police nationale explique :
« Aucun délit n’a été commis. Par contre, s’il y a une dénonciation de la part d’un mineur ou si quelqu’un avoue qu’il pratique la prostitution sous la contrainte ou la violence, cela pourrait changer. »
En Espagne, se prostituer, c’est-à-dire offrir des services sexuels en échange d’argent, est légal. Par contre, le proxénétisme et le trafic des personnes sont un délit. Mais, comment démontrer que les filles qui travaillent dans des maisons closes ou dans les nombreux clubs du pays ne sont pas obligées de se prostituer ? Sauf s’il y a dénonciation, les autorités et la police ne peuvent pas intervenir.
Entre 200 000 et 400 000 personnes se prostitueraient dans le pays selon différentes estimations et 90% d’entre elles font l’objet de trafic sexuel.
« Mais il n’y a pas des données sérieuses car il n’existe pas un registre recensant les personnes exerçant la prostitution », explique-t-on à Hetaira, association qui défend les prostituées.
Au Club Social La Moraleja, dans le sud de Madrid, l’ambiance est chaude cette nuit : quelques hommes d’affaires ainsi que des jeunes visent les filles de la boîte. Elles sont nombreuses et il y en a pour tous les goûts : grandes, petites, blondes, rousses, brunettes.. On pourrait penser qu’il s’agit d’une boîte de nuit quelconque : on entend les derniers tubes du moment, il y a les pistes de danse, le bar… mais au fond, une petite porte donne directement dans l’hôtel situé à coté de l’établissement.
En effet, il s’agit de « un club de alterne », un endroit où les clients vont pour rencontrer des prostituées. Ils parlent avec elles et, après leur avoir payé un verre ou deux (argent qui va dans les poches du patron de l’établissement), ils rémunèrent le service sexuel (argent qui revient à la fille). A ce moment, client et prostituée sortent pour aller à l’hôtel. Le tarif pour la fille inclut aussi, normalement, les draps pour la nuit ainsi que le préservatif, lorsqu’il est utilisé. La fille de son côté, paye la location mensuelle de la chambre, somme qui est versée au patron du club.
Quand le patron ouvre son business, il fait à la fois bar et hôtel, rien d’illégal donc, bien que les policiers et les autorités savent très bien ce qui se passe à l’intérieur.
C’est ainsi qui font la plupart des clubs, comme le Paradise, à La Jonquera, un énorme complexe situé à côté de la frontière française et bien connu des Français venus de la région ou d’ailleurs.
Certaines villes espagnoles cherchent à pénaliser les clients des prostituées de rues avec des amendes mais il existe un vide juridique au niveau national dans lequel s’engouffrent tous ceux qui font commerce de la prostitution.
La double morale persiste dans un pays ou l’Eglise, garde encore, un énorme pouvoir. Les articles sur l’affaire sont largement présents dans les médias mais les deux grands quotidiens espagnols, El Mundo et El Pais, insèrent les petites annonces de prostitution en pages intérieures.
« Travail immédiat ! Cours de prostitution professionnelle. Un travail très rentable pour les deux sexes. »
L’affiche, apparue dans les rues de Valence en Espagne, ne permet plus aucun doute : devenir prostitué(e), mais un(e) pro, cela s’apprend aussi. Et même, après la formation, les enseignants du cours promettent un travail immédiat…
Une offre qui donne à réfléchir dans un pays qui affiche un taux de chômage de presque 25% de la population. Mais quelles doivent être les compétences requises pour pouvoir se former ? Il faut, toujours selon l’annonce, être majeur, avoir une bonne prestance et ne pas être timide…
Les affiches ont fait leur apparition dans les rues de Valence pour la première fois, en mai dernier : la formation s’étale sur une semaine et propose des classes théoriques mais aussi pratiques. Deux heures par jour pendant lesquelles l’élève s’exerce sur des jouets sexuels, le Kamasutra et d’autres matières portant sur le sexe. Prix des cours : 100 euros, un poste de travail étant assuré à la fin de la formation.
Une enquête judiciaire a été initiée par le gouvernement de la Communauté Autonome de Valence : y-a-t-il un délit de proxénétisme ? Les juges ont estimé, un mois plus tard, que ce n’était pas le cas : aucun élément probant n’a révélé que le cours s’adresse à des mineurs ou qu’il prône la prostitution.
C’est ainsi que, en l’absence de toute preuve de délit, les formateurs ont recommencé la recherche d’élèves il y a quelques semaines. Une rentrée scolaire en quelque sorte. De nouveau, des affiches de recrutement comportant un numéro de téléphone portable ont été collées dans les rues de la ville :
« Pour les exercices pratiques, il faut se diriger vers des professionnels du sexe dans un appartement du quartier de Ruzafa. Là-bas ils montreront aux élèves ce qu’ils doivent faire, comment le faire et où », a expliqué la personne au bout du fil, à Rosana Crespo, journaliste du quotidien ABC à Valence. Deux jours plus tard, le discours avait notamment changé. Une toute autre réponse a été faite aux journalistes...
« Il doit y avoir une erreur, j’ai ce portable depuis août et l’annonce date de mai, j’ai reçu au moins 70 appels aujourd’hui, je ne sais pas de quelle formation vous me parlez. »
« C’est faux. Ils m’avaient même donné rendez vous quand je leur ai dit que j’étais intéressée. Comme les autorités de la région sont à nouveau sur l’affaire, ils doivent se méfier », précise la journaliste d’ABC.
En effet, après la nouvelle recherche d’élèves, quelques membres des partis politiques régionaux ont demandé que l’affaire soit à nouveau ouverte afin interdire ce genre de cours. La police nationale explique :
« Aucun délit n’a été commis. Par contre, s’il y a une dénonciation de la part d’un mineur ou si quelqu’un avoue qu’il pratique la prostitution sous la contrainte ou la violence, cela pourrait changer. »
En Espagne, se prostituer, c’est-à-dire offrir des services sexuels en échange d’argent, est légal. Par contre, le proxénétisme et le trafic des personnes sont un délit. Mais, comment démontrer que les filles qui travaillent dans des maisons closes ou dans les nombreux clubs du pays ne sont pas obligées de se prostituer ? Sauf s’il y a dénonciation, les autorités et la police ne peuvent pas intervenir.
Entre 200 000 et 400 000 personnes se prostitueraient dans le pays selon différentes estimations et 90% d’entre elles font l’objet de trafic sexuel.
« Mais il n’y a pas des données sérieuses car il n’existe pas un registre recensant les personnes exerçant la prostitution », explique-t-on à Hetaira, association qui défend les prostituées.
Au Club Social La Moraleja, dans le sud de Madrid, l’ambiance est chaude cette nuit : quelques hommes d’affaires ainsi que des jeunes visent les filles de la boîte. Elles sont nombreuses et il y en a pour tous les goûts : grandes, petites, blondes, rousses, brunettes.. On pourrait penser qu’il s’agit d’une boîte de nuit quelconque : on entend les derniers tubes du moment, il y a les pistes de danse, le bar… mais au fond, une petite porte donne directement dans l’hôtel situé à coté de l’établissement.
En effet, il s’agit de « un club de alterne », un endroit où les clients vont pour rencontrer des prostituées. Ils parlent avec elles et, après leur avoir payé un verre ou deux (argent qui va dans les poches du patron de l’établissement), ils rémunèrent le service sexuel (argent qui revient à la fille). A ce moment, client et prostituée sortent pour aller à l’hôtel. Le tarif pour la fille inclut aussi, normalement, les draps pour la nuit ainsi que le préservatif, lorsqu’il est utilisé. La fille de son côté, paye la location mensuelle de la chambre, somme qui est versée au patron du club.
Quand le patron ouvre son business, il fait à la fois bar et hôtel, rien d’illégal donc, bien que les policiers et les autorités savent très bien ce qui se passe à l’intérieur.
C’est ainsi qui font la plupart des clubs, comme le Paradise, à La Jonquera, un énorme complexe situé à côté de la frontière française et bien connu des Français venus de la région ou d’ailleurs.
Certaines villes espagnoles cherchent à pénaliser les clients des prostituées de rues avec des amendes mais il existe un vide juridique au niveau national dans lequel s’engouffrent tous ceux qui font commerce de la prostitution.
La double morale persiste dans un pays ou l’Eglise, garde encore, un énorme pouvoir. Les articles sur l’affaire sont largement présents dans les médias mais les deux grands quotidiens espagnols, El Mundo et El Pais, insèrent les petites annonces de prostitution en pages intérieures.
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