Ted DiBiase a récemment accordé un entretien lors du podcast de http://www.wrestlingnewssource.com/. Il revient sur sa carrière et notamment sur le fait de n'avoir jamais remporté le titre de la WWF. Pour ceux qui se sentent d'attaque c'est écoutable ici, vous en trouverez ci-dessous une retranscription quasi-intégrale. Par ailleurs je n'ai pas trouvé de vignette de Ted DiBiase pour illustrer cette news alors j'en ai mis une de Kevin Nash.
Sur sa tournée à venir au Royaume-Uni et la différence entre les fans anglais, américains et japonais :
Comment c'était de s'entraîner chez les Funks et de travailler à Amarillo :
Concernant le fait que les jeunes catcheurs de nos jours ne peuvent plus profiter de ce système de territoires, qui a disparu :
Quel talent actuel pourrait être comparé à lui :
Sur le fait de se rendre dans des conventions ou des évènements de catch indy, et comment il est reçu par les fans :
Son sentiment quand ses fils sont entrés dans le business :
A propos de cette ceinture :
Avec qui il aimerait travailler dans le roster actuel :
Sur la creation du nouveau visage de la compagnie :
Son introduction au Hall of Fame 2010 :
Son moment préféré dans le business :
Sur sa tournée à venir au Royaume-Uni et la différence entre les fans anglais, américains et japonais :
Eh bien, un fan de catch reste un fan de catch. A la limite, je dirais que c'est différent au Japon. Pendant des années les fans japonais n'ont montré aucune émotion, contrairement aux américains et aux anglais qui sifflent, crient, râlent, participent en encourageant les bons et en huant les vilains. J'imagine que c'est quelque chose de culturel au Japon, mais ça semble avoir évolué un peu au fil des années, ils commencent à s'extravertir un petit peu. Mais bon, peu importe où vous allez ça reste des fans, qui sont passionnés par les mêmes choses.
Comment c'était de s'entraîner chez les Funks et de travailler à Amarillo :
J’ai fréquenté les Funk quasiment toute ma vie, ce sont deux des personnes qui m’ont entraîné. Ayant grandi dans le monde du catch, j’ai eu beaucoup de mentors. Mon père par exemple, qui est mort dans le ring quand j’avais 15 ans. Lui et Dory Funk Sr. étaient de bons amis. Quand mon père est mort nous étions au Texas. Il a fait un arrêt cardiaque dans le ring à Lubbock le 2 Juillet 1969, et 3 ans plus tard, après que j’aie signé dans une équipe de football américain dans l’Arizona, le catch est revenu dans ma vie. C’était hors du Texas, c’était les Funk et ils venaient à Tucson. J’y suis allé, leur ai rendu visite, Terry m’a convaincu de quitter l’université d’Arizona et de rejoindre l’université du Texas. Les gens ne comprenaient pas, ils me disaient « pourquoi quitter l’université d’Arizona pour un établissement moins prestigieux ? ». La réponse est simple : le catch. Parce qu’au fond de moi je savais que j’aimais le catch. Si j’allais au Texas pour jouer au football américain, je pourrais faire les deux. Je pouvais continuer mon autre passion une fois la saison terminée. Il y avait beaucoup d’autres catcheurs qui sortaient de cette université, qui s’appelle maintenant West Texas A&M. Les Funks, Bruiser Brody, Stan Hansen, Tully Blanchard, Tito Santana et moi-même faisions partie de la même équipe. Qui d’autre ? Bobby Duncum, Dick Murdoch, j’en oublie sûrement d’autres, ça faisait pas mal de monde en tous cas. Dusty Rhodes aussi. Beaucoup de catcheurs venaient du Texas, c’est là-bas que j’ai commencé à travailler chez les Funks. J’arbitrais des matchs l’été, avant même de catcher. Puis j’ai démarré ma carrière de catcheur durant l’été 1975 dans le Mid-South, avec Billy Watts. En fait j’ai passé le plus clair de mes 12 premières années là-bas. En 1979 je suis parti un moment à New York, puis je suis revenu à Amarillo, je suis même allé à Kansas City un temps, ainsi qu’à Atlanta. Mais entre 1975 et 1987, année où je suis entré à la WWF, j’étais principalement dans le Mid-South car c’était un super territoire pour le catch. Billy Watts était un maître du catch, de la psychologie du catch. La WWE a récemment acquis tous les enregistrements du territoire donc j’imagine qu’ils peuvent finir le DVD sur ma carrière maintenant.
Concernant le fait que les jeunes catcheurs de nos jours ne peuvent plus profiter de ce système de territoires, qui a disparu :
Le catch est une forme d’art. Le catch est du divertissement sportif c’est vrai, mais pour être vraiment bon, vous devez être un athlète autant qu’un entertainer. A la rigueur, si vous devez être meilleur dans l’un de ces deux domaines, mieux vaut que ça soit celui d’entertainer. Il y a beaucoup de gars qui ont eu des grandes carrières dans le catch parce qu’ils incarnaient un personnage réaliste, et ce n’était pas nécessairement de grands athlètes. Junkyard Dog jouait au football, mais en tant que catcheur il n’était pas très bon. Son talent, c’était d’être incroyable au micro, le charisme lui sortait par les oreilles. Dusty Rhodes était un grand athlète. En fait c’était un joueur de football mais il jouait aussi au baseball, c’était son sport favori. Il n’a pas toujours été aussi costaud que maintenant, mais en tant qu’American Dream il était charismatique (NDT : si vous ne comprenez pas cette phrase c’est normal, je ne la comprends pas non plus. L’interview étant particulièrement décousue j’essaie de former des phrases cohérentes avec les morceaux mais là pas moyen). Le catch, c’est une compétence qui se travaille, s’acquiert. On a appris à catcher en montant sur un ring chaque soir face à la foule, juste en pratiquant. Tu apprends les fondamentaux, les bases. Tu apprends comment tomber, comment prendre certains bumps. Tu apprends tout ça et tu progresses, en le faisant ou en regardant les autres le faire. Le truc, c’est que quand je me suis lancé en 1975 le gars en face de moi était un vétéran avec 10-12 ans d’expérience. Quand Vince a connu le succès que le catch a explosé, les territoires sont morts en emportant avec eux cet aspect formateur. Maintenant, les générations se succèdent. Franchement, ma génération est la dernière à avoir réellement pratiqué le catch comme l’art qu’il devrait être. Ce n’est pas la faute des gars, vous ne pouvez pas leur en vouloir pour quelque chose qu’ils n’ont jamais eu l’occasion de faire. Quand je vais sur le circuit indépendant, je parle à tous ces catcheurs, je leur demande depuis combien de temps ils font ça, combien de matchs ils ont eus, la plupart me disent qu’ils pratiquent le catch comme hobby. Ils ont un boulot à côté, et un match ou deux le weekend. A raison de 4 week ends par mois ça fait 8 matchs. Moi, je catchais 8 fois par semaine. Chaque semaine. Sur les 365 jours de l’année, je peux vous garantir que je luttais pendant 325 d’entre eux.
Nous n’avions pas de jours de congé. Les jours de congé, c’était quand on catchait dans notre ville de résidence, parce qu’on faisait un circuit et qu’on revenait dans les villes toutes les semaines. Une fois les shows terminé on allait pas faire la fête, on était déjà sur la route, en train de discuter de la façon dont on pourrait s’améliorer, pour que les gens aient envie de revenir. C’est ça le catch, c’est un soap opera, et vous voulez que les gens reviennent toutes les semaines. Si vous faites un show par mois ou par an ce n’est pas très dur de divertir le public. Mais quand vous essayez de les divertir comme s’ils regardaient un show tv, quand vous essayez de les faire revenir chaque semaine, ça demande des efforts et du talent. Et ça vous fait dire que ce genre de chose manque au catch moderne. Quand j’ai débuté dans ce business, j’ai dû attendre d’être à la WCW pour avoir un vrai contrat avec une rentrée d’argent garantie. Les contrats que je signais à la WWF avant n’étaient pas comme ça. C’était genre « ok, tu vas bosser pour nous pendant 3 ou 4 ans », ces contrats servaient sûrement davantage les intérêts de la compagnie que les nôtres. Notre seule garantie, c’était qu’on allait avoir des opportunités. Il a fallu attendre la guerre entre Vince et Ted Turner pour que les contrats soient enfin assortis d’un salaire fixe. Maintenant les gars ont des avantages. Par exemple lorsque je suis devenu le Million Dollar Man, mon rôle impliquait que je prenne chaque soir l’avion en première classe, que j’aie une limousine privative. Mais je payais ma chambre d’hôtel, quand il fallait louer une voiture c’est moi qui la payais, je me payais mes repas aussi. Tout ça était en plus, la WWF ne payait rien. Certaines de ces choses sont encore vraies aujourd’hui, mais vous gagnez tellement d’argent que ça compense.
Pour en revenir à la comparaison entre avant et maintenant, les gars actuels partent désavantagés car ils n’ont pas l’occasion d’apprendre l’art. Quand je montais sur le ring, la seule chose dont j’étais sûr c’était la façon dont le match allait se dérouler. Notamment la façon dont on allait finir le match, c’était important car le public allait rester sur cette impression, il fallait leur donner envie de revenir. Les satisfaire un peu, mais attiser leur intérêt. Par exemple le face colle une peignée au heel, mais juste à la fin ce dernier triche et gagne, même s’il s’est fait malmener pendant 30mn. Les gens repartent en colère, parce que même si le héros a botté le cul du méchant il a quand même perdu, dans leur tête ils se disent « on reviendra la semaine prochaine, cette fois il gagnera ». C’est tout, c’est de la simple psychologie du catch et ça maintient l’intérêt des gens. Durant mes matchs j’improvisais, je ne savais jamais ce que j’allais faire exactement. Je ne planifiais rien, les répétitions ce n’est pas pour moi. Si aujourd’hui je disais à un jeune catcheur d’aller sur le ring et de tenir 30mn, il paniquerait. En indy de nos jours, les gars planifient le match de A à Z, ça fait énormément de choses à retenir. Vous pouvez retenir 30mn de spots, vous ? J’ai fait des matchs d’une heure, et comme je l’ai dit c’est une aptitude qui s’acquiert. C’est compliqué à expliquer mais c’est ce genre de truc qui me manque aujourd’hui. Les fans viennent souvent me voir et me disent « j’adore le catch, mais il y a trop de drama à la TV. Tout se passe en backstage et pas assez sur le ring ».
Quel talent actuel pourrait être comparé à lui :
Il y a eu beaucoup de heels. Stone Cold, que j’ai managé, un heel devenu babyface. The Rock, encore un gars qui était heel et est devenu face. Il y a deux styles de heel : le badass, et le méchant. Le badass est voué à devenir un mec sympa, parce que les gens aiment les badass. Ce n’est pas le cas du heel poule mouillée, je fais allusion au gars qui montre aux gens qu’il a du talent, mais qui prend des raccourcis et se comporte lâchement. Moi par exemple, je faisais le bonhomme mais dès que quelqu’un m’approchait je me cachais derrière Virgil et je le laissais faire le boulot à ma place. C’est le meilleur type de heel, ça. Parce que les gens adoreront toujours voir ce genre de gars se faire botter le cul. Récemment, JBL a incarné ce genre de heel. Grand, fort, capable de te décapiter avec une corde à linge. Mais quand il faisait le malin et que quelqu’un venait le confronter, on voyait cet air inquiet sur son visage et il fuyait. C’est ce genre de heel que j’étais, et les gens n’en finissaient pas de me détester pour ça. Le heel badass, même tant qu’il est heel certains vont commencer à le soutenir. Moi, personne ne me soutenait, ils me détestaient et j’étais très fier de ça.
Sur le fait de se rendre dans des conventions ou des évènements de catch indy, et comment il est reçu par les fans :
C’est dingue, et très flatteur. Je l’ai dit et je le répète, les fans de catch sont les meilleurs fans au monde, parce qu’ils sont tellement loyaux. Quand ils te soutiennent, c’est à vie, ils ne t’oublient jamais. J’ai vu des gens venir me parler de vieux matchs de moi qu’ils avaient regardés, parfois ils me parlent de truc que j’ai moi-même oubliés. J’étais là, c’est moi qui catchais, mais ils s’en souviennent mieux que moi. Mais bon, quand tu catches chaque soir ce sont des choses qui arrivent. C’est difficile de répondre à des questions du genre « quel est ton match favori ? », c’est même impossible. Je ne peux pas choisir un match et dire que c’était LE match, j’en ai eu tellement. Mais en tous cas j’adore interagir avec les fans. Je vais à la ComiCon, j’étais à celle qui s’est déroulée au Royaume-Uni il y a quelques années, peu avant que des gars aient des problèmes pour venir parce que quelqu’un avait égaré leurs visas, un truc du genre, mais je n’étais pas là à ce moment. Ca va être la quatrième année consécutive que je viens en Ecosse (NDT : si vous n’avez pas compris le lien avec la phrase précédente, sachez que moi non plus), ça a démarré y a quatreans quand j’ai eu un coup de fil de David Lowe qui gère la SW Wrestling en Ecosse, et qui voulait savoir si j’acceptais de les aider à attirer du monde. On est devenus amis, et j’y retourne pour la quatrième fois. C’est la plus grosse carte que j’ai vue au Royaume-Uni. Moi, Piper, Chavo Jr, Tatanka. Et on continue nos rôles, j’arrive, je fais la grande gueule, je rachète la SWE et je montre qu’il n’y a rien ni personne qui ne puisse être acheté.
Son sentiment quand ses fils sont entrés dans le business :
C’était mitigé. Je ne voulais pas qu’ils fassent du catch, ni l’un ni l’autre. Pas à cause du catch en soi, mais parce qu’en tant que père j’avais des craintes quant au mode de vie qui va avec ce métier. Aux tentations aussi, à celles auxquelles moi j’ai succombé. Heureusement pour moi je ne suis jamais devenu accro à aucune drogue, ni à l’alcool. J’ai touché aux deux, mais jeune j’étais surtout accro aux femmes, ça m’a quasiment coûté ma famille, j’ai même écrit un livre sur ça. J’ai vécu ça et je voulais que mes fils y échappent, ce qu’ils ont su faire. En tant que père on est difficilement objectif, mais beaucoup s’accordent à dire que Ted Jr. a connu de grands débuts. Et puis ça a semblé s’éteindre d’un coup, je n’ai toujours pas compris pourquoi. Parce que si tu parles aux gars, à mes amis qui bossent toujours sur les shows, tout le monde te dit que c’est un de leurs meilleurs catcheurs. Je pense que c’est surtout une question de timing, il faut être au bon endroit au bon moment avec la bonne gimmick. J’avais eu cette conversation avec Shawn Michaels il y a quelques années, il était frustré et se demandait quand viendrait son heure. Il regardait les matchs, disait « je suis meilleur que ce mec là, et que celui-là, et que celui-là ». Et je lui disais « oui Shawn, tu l’es, tu l’es largement ». Je lui ai dit d’être patient, qu’il serait l’une des plus grandes stars de l’histoire de la compagnie, et j’avais raison. Un autre gars à qui j’ai dit ça, c’était Steve Austin. Les deux fois j’ai eu raison. J’espère que l’heure viendra pour mon fils, et je pense que ça arrivera car beaucoup partagent mon avis.
Sur le fait de n’avoir jamais gagné le titre WWF: encore une fois, le catch est un business, et si on te donne le titre tu passes pour être le meilleur, même si ce n’est pas toujours vrai. Dans notre business, une ceinture c’est une gimmick, un symbole. On me pose souvent la question du titre parce qu’il était question que je le gagne à Wrestlemania IV. C’était le plan initial, je devais gagner la ceinture et enchainer sur une rivalité avec Hogan. Seulement il y a beaucoup de monde à satisfaire, il s’est dit que Honly Tonk Man ne voulait pas perdre sa ceinture intercontinentale au profit de Savage, et il fallait contenter Savage aussi. Quelqu’un a alors suggéré un face turn pour Randy, et on m’a alors dit « qu’est-ce qui t’attirerait le plus de heat Ted ? Que tu ne gagnes pas la ceinture ? Ou bien que dans un élan d’arrogance tu crées carrément ta propre ceinture ? ». J’ai dit banco, et j’ai bien fait. Encore aujourd’hui, on me demande de poser avec la Million Dollar Belt. Elle m’a rapporté davantage de succès que la ceinture WWF n’aurait jamais pu le faire.
A propos de cette ceinture :
C'était une ceinture très chère, faite de zirconiums cubiques. Ce sont presque des diamants, il y en avait 700 en 1988, ils coûtaient environ 50$ chacun. La ceinture était estimée à 40 000$ à l’époque, j’ignore combien elle vaut maintenant, ce n’est de toutes façons pas moi qui l’ai. J’ai juste une réplique, comme celles que n’importe qui peut acheter. En tous cas c’est une réplique fidèle, à ceci près que les pierres de la vraie ceinture sont plus petites.
Avec qui il aimerait travailler dans le roster actuel :
John Cena. Juste parce que j’aimerais savoir quel genre de match on pourrait sortir. Je voudrais l’affronter pour la même raison que je voulais affronter Hogan, parce qu’on génère davantage d’argent en affrontant le mec qui est au sommet.
Sur la creation du nouveau visage de la compagnie :
j’ai mis le temps à acquérir un style, une personnalité. Les gars de nos jours n’ont pas autant le temps de se développer. On les balance directement face au public, même John Cena. Cena est bien meilleur aujourd’hui que quand ils ont commencé à le pusher. Ce qui le caractérise en partie c’est son style inhabituel, c’est ce qui le rend différent. C’est bien d’être différent. J’ai dit à mon fils que quand je suis revenu ici en 2005, tout le monde voulait ressembler à Stone Cold. N’essayez pas d’être Stone Cold, soyez vous-même. C’est pour ça que je n’étais pas trop favorable à ce qu’ils donnent la Million Dollar Belt à mon fils. Laissez-le être lui-même, il n’a pas besoin d’être une extension de mon personnage. Il faut qu’il soit lui-même, et je crois que c’est ce qu’ils font en ce moment.
Son introduction au Hall of Fame 2010 :
C’était très excitant et intimidant à la fois. Entrer au Hall of Fame, c’est être honoré par ses pairs. Rien que de voir ceux qui y sont, c’est une leçon d’humilité. Ce sont des gars que j’admirais étant petit, et maintenant je suis l’un d’eux.
Son moment préféré dans le business :
Le premier gros main event de ma vie, celui qui m’a mis sous les feux de la rampe. Celui qui a fait réaliser aux gens que le fils d’Iron Mike allait se faire un nom. C’est le main event où j’ai affronté Harley Race pour le titre NWA à St Louis. Première fois que je luttais dans une salle comble, au Kiel Auditorium. J’ai affronté Harley pendant près d’une heure, il a gagné ce 2 out of 3 falls match qui était une stipulation usuelle à l’époque. A l’époque, St Louis était un de ces endroits où vous pouviez vous faire un nom, avant que le catch soit un phénomène national. C’est ce qui s’est passé. La rumeur s’est propagée, et me voilà à New York pour la première fois, en 1979. Mais ma vraie éclosion a eu lieu quand je suis devenu heel. C’était contre JYD, un autre moment important parce qu’à partir de là j’ai commencé à exceller en heel, je pense que j’étais largement meilleur qu’en babyface. Après il y a eu mon premier Wrestlemania, le IV, qui a eu lieu le mois où est né mon fils Brett qui a 24 ans maintenant. Un an avant je luttais à Mid-South, je me souviens avoir lu un journal dont la première page disait que la WWF avait établi un nouveau record d’affluence en intérieur, avec 93 000 personnes au Pontiac Silverdome. Je me suis dit à ce moment « c’est là-bas que je dois aller ». Imaginez-vous, quand je lis ça j’étais dans un motel à Bâton-Rouge, je n’osais même pas rêver qu’un an plus tard je serais dans le main event de Wrestlemania IV. C’est vous dire si c’est allé vite. J’ai rencontré Vince, je crois que j’ai signé en Mai ou Juin, j’ai commencé en été et je me suis construit à partir de là. Un moment important a été le show au Market Square Arena. Le catch passait à la télévision, chose qui n’était plus arrivée depuis les années 50, et je faisais partie de ce truc. Il y avait André, Hulk, moi j’avais recruté André qui avait battu Hogan puis m’avait vendu la ceinture, c’était la storyline qui menait à Wrestlemania IV.
Je suis un gars qui a grandi dans le milieu du catch, un gars dont le père était un catcheur. Et le jour où le catch revient à la télévision, je suis présent. C’était plutôt cool.