Après plusieurs décennies de traque effrénée, l'étau se resserre un peu plus autour du fameux boson de Higgs, chaînon manquant des particules élémentaires, dont l'existence pourrait être confirmée dès mercredi par les physiciens du CERN.
Les chercheurs ne peuvent ou ne veulent encore rien dire avant le séminaire prévu dans la matinée par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) à Genève, mais tous veulent croire qu'une insaisissable particule est tapie quelque part et qu'ils s'en approchent inexorablement.
"Nous avons déjà plus du double des données que nous avions l'an dernier, cela devrait suffire pour voir si les tendances que nous observions en 2011 sont toujours là ou si elles ont disparu", résumait récemment le directeur de la recherche du CERN, Sergio Bertolucci.
Reste à savoir si les preuves "scientifiques" seront suffisantes mercredi pour annoncer que la "fichue particule" est officiellement débusquée.
Et qu'il s'agit bien du boson déduit en 1964 par le Britannique Peter Higgs et ses collègues pour expliquer ce qui donne une masse à toutes les autres particules dans la théorie du "Modèle standard", et non d'une particule encore plus "exotique" qui ouvrirait la voie à de nouvelles théories.
"C'est un peu comme apercevoir un visage familier au loin", explique le directeur général du CERN, Rolf Heuer. "Parfois, il est nécessaire d'y regarder de plus près pour s'assurer qu'il s'agit bien de son meilleur ami, ou alors du jumeau de son meilleur ami", souligne-t-il.
Tout se joue désormais au coeur du Grand collisionneur de hadrons (LHC) de Genève depuis que son principal concurrent, le Tevatron américain, a été définitivement fermé l'an dernier.
C'est dans cet anneau de 27 km de circonférence situé à 100 mètres sous terre que les physiciens font s'entrechoquer des milliards de protons en espérant trouver la trace du boson dans les débris, une cascade de particules, à l'aide de myriades de détecteurs.
400.000 milliards de collisions
Pour la seule année 2011, quelque 400.000 milliards de collisions avaient été enregistrées au LHC, qui tente de recréer les conditions ayant existé une fraction de seconde après le Big Bang.
En décembre dernier, la cachette du boson de Higgs s'était déjà singulièrement réduite, les deux expériences indépendantes en cours au LHC (ATLAS et CMS) pointant vers une région comprise entre 124 et 126 gigaélectron-volts (1 GeV équivaut à la masse d'un proton). C'est en effet une unité d'énergie qui est utilisée pour représenter la masse des particules, en vertu du principe d'"équivalence énergie-masse" (le célèbre E=mc2 d'Einstein), les deux attributs de la matière.
Seul hic, malgré cette quantité invraisemblable de données, la marge d'erreur des deux expériences restait encore trop importante pour permettre aux chercheurs d'affirmer avoir "découvert" le boson.
Ils avaient donc dû à l'époque se contenter de parler d'"indication" sur sa présence à ces niveaux d'énergie.
Après une trêve hivernale, le plus grand accélérateur de particules du monde a repris du service en avril 2012 et a tourné à plein régime jusqu'au 18 juin, déployant une énergie encore supérieure à celle de l'an dernier et générant en trois mois plus de données que sur la totalité de 2011.
Mais le "bruit de fond" qui parasite la détection des particules a augmenté dans les mêmes proportions, nécessitant des analyses encore plus poussées pour décortiquer les signaux perçus, isoler les événements intéressants et remonter ainsi la piste du Higgs.
Après avoir travaillé d'arrache-pied, les physiciens retiennent maintenant leur souffle.
Ce ne sera peut-être plus le cas très longtemps mais jusqu'à preuve du contraire, "la seule chose qu'on ne connaît pas sur le boson de Higgs, c'est s'il existe et quelle est sa masse", selon le mot d'un d'entre eux.
Les chercheurs ne peuvent ou ne veulent encore rien dire avant le séminaire prévu dans la matinée par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) à Genève, mais tous veulent croire qu'une insaisissable particule est tapie quelque part et qu'ils s'en approchent inexorablement.
"Nous avons déjà plus du double des données que nous avions l'an dernier, cela devrait suffire pour voir si les tendances que nous observions en 2011 sont toujours là ou si elles ont disparu", résumait récemment le directeur de la recherche du CERN, Sergio Bertolucci.
Reste à savoir si les preuves "scientifiques" seront suffisantes mercredi pour annoncer que la "fichue particule" est officiellement débusquée.
Et qu'il s'agit bien du boson déduit en 1964 par le Britannique Peter Higgs et ses collègues pour expliquer ce qui donne une masse à toutes les autres particules dans la théorie du "Modèle standard", et non d'une particule encore plus "exotique" qui ouvrirait la voie à de nouvelles théories.
"C'est un peu comme apercevoir un visage familier au loin", explique le directeur général du CERN, Rolf Heuer. "Parfois, il est nécessaire d'y regarder de plus près pour s'assurer qu'il s'agit bien de son meilleur ami, ou alors du jumeau de son meilleur ami", souligne-t-il.
Tout se joue désormais au coeur du Grand collisionneur de hadrons (LHC) de Genève depuis que son principal concurrent, le Tevatron américain, a été définitivement fermé l'an dernier.
C'est dans cet anneau de 27 km de circonférence situé à 100 mètres sous terre que les physiciens font s'entrechoquer des milliards de protons en espérant trouver la trace du boson dans les débris, une cascade de particules, à l'aide de myriades de détecteurs.
400.000 milliards de collisions
Pour la seule année 2011, quelque 400.000 milliards de collisions avaient été enregistrées au LHC, qui tente de recréer les conditions ayant existé une fraction de seconde après le Big Bang.
En décembre dernier, la cachette du boson de Higgs s'était déjà singulièrement réduite, les deux expériences indépendantes en cours au LHC (ATLAS et CMS) pointant vers une région comprise entre 124 et 126 gigaélectron-volts (1 GeV équivaut à la masse d'un proton). C'est en effet une unité d'énergie qui est utilisée pour représenter la masse des particules, en vertu du principe d'"équivalence énergie-masse" (le célèbre E=mc2 d'Einstein), les deux attributs de la matière.
Seul hic, malgré cette quantité invraisemblable de données, la marge d'erreur des deux expériences restait encore trop importante pour permettre aux chercheurs d'affirmer avoir "découvert" le boson.
Ils avaient donc dû à l'époque se contenter de parler d'"indication" sur sa présence à ces niveaux d'énergie.
Après une trêve hivernale, le plus grand accélérateur de particules du monde a repris du service en avril 2012 et a tourné à plein régime jusqu'au 18 juin, déployant une énergie encore supérieure à celle de l'an dernier et générant en trois mois plus de données que sur la totalité de 2011.
Mais le "bruit de fond" qui parasite la détection des particules a augmenté dans les mêmes proportions, nécessitant des analyses encore plus poussées pour décortiquer les signaux perçus, isoler les événements intéressants et remonter ainsi la piste du Higgs.
Après avoir travaillé d'arrache-pied, les physiciens retiennent maintenant leur souffle.
Ce ne sera peut-être plus le cas très longtemps mais jusqu'à preuve du contraire, "la seule chose qu'on ne connaît pas sur le boson de Higgs, c'est s'il existe et quelle est sa masse", selon le mot d'un d'entre eux.