Le Calciopoli a vécu, place au Calcioscommesse. Évidemment, l’Italie du foot se serait bien passée d’un nouveau scandale mais il est désormais bien trop tard. Voilà plusieurs mois que cette sombre histoire de matches truqués agite la Botte. Et aujourd’hui, l’affaire est passée à un nouveau stade. Une deuxième phase plus exactement. Après une première série de noms, délivrés en avril dernier, où on l’on retrouvait entre autres Cristiano Doni, un international italien évoluant à l’Atalanta Bergame, la justice italienne a envoyé ses enquêteurs ce lundi matin au camp d’entrainement de la Squadra Azzurra à Coverciano en Toscane.

Comme nous vous l’avons relaté ce matin, Domenico Criscito, latéral gauche, a été embarqué par la police et mis en examen. Autre grand nom à avoir été mis en examen : Antonio Conte, l’entraîneur de la Juve. Alors, la Juventus Turin serait-elle encore au cœur d’un scandale ? Pas du tout. Conte a été perquisitionné en tant qu’ancien entraîneur de Sienne (alors en Serie B). Les équipes concernées par cette nouvelle vague sont la Lazio (le capitaine Mauri est lui aussi entendu), le Genoa (où évoluait Criscito), Lecce et donc Sienne. Les faits reprochés sont des classiques des matches truqués : penaltys provoqués, buts marqués contre son camp, etc.

A priori, il n’y aurait pas de dirigeant de clubs impliqué. Dans le cas contraire, les clubs risqueraient une rétrogradation immédiate. S’il s’agit du seul fait des joueurs, alors la justice sportive, qui emboîterait le pas à la justice pénale, se lancerait dans une grande opération de retrait de points. Le tarif de la justice sportive habituel ? 3 points par matches truqués, 1 point pour la récidive, 1 point si la tricherie a fonctionné, comme le rapporte le journaliste Thierry Cros. L’affaire est loin d’être terminée et pourrait toucher dans les prochains jours de nouveaux joueurs. Pas la meilleure des manières pour la sélection italienne de préparer l’Euro. Et pour les joueurs concernés, les vacances risquent d’avoir un drôle de goût…